Aujourd’hui, difficile de se motiver tous pour le chantier… Poncer, poncer et encore poncer… Heureusement, nous avons quelques gants pour sauver ce qu’il reste de nos mains, et notre cher coach est toujours là pour pousser la chansonnette, son répertoire est plus que vaste !(« Il était un petit navire », « Jeanneton », « Elle me l’avait tout dit promis »…)
Mais, le plus important de notre journée c’est la visite d’un hôpital du gouvernement.
Cet hôpital était une véritable honte, comment peut-on permettre des choses pareilles ?! Comment peut-on qualifier cet hôpital de « gouvernemental » ? Aucun d’entre nous ne voudrait y rester plus de 5 minutes, et tous ces gens, n’ont pas le choix…
Je suis rentrée dans cet hôpital, sachant plus ou moins à quoi m’attendre, car Alain, Alice et moi en avions déjà visité l’année dernière…
Mais ce que nous avons vu là-bas est réellement révoltant ! Partout dans les cours (et même parfois dans les couloirs) de l’hôpital, des déchets. Des chats un peu partout dans les chambres, enfin les chambres, je devrais plutôt dire dans les immenses dortoirs sales et mal entretenus.
Les couloirs remplis de gens installés à terre, avec leur baxter accroché là où ils peuvent, car il n’y a pas assez de place a l’intérieur. Des mouches sur les plaies, sur les bandages, les plâtres…
Si quelqu’un a besoin de sang, il doit aller l’acheter dans le magasin en face, et s’ils doivent prendre des médicaments, on leur donne les premiers, puis ils doivent aller acheter le reste aux « pharmacies » situées également en face de l’hôpital !
Mais le plus invraisemblable, c’est que tous ces malades, toutes ces familles, SOURIENT ! Ils sont remplis de courage, ne se plaignent pas. Ils sont admirables.
Prenons-en de la graine.
Aline.
Au Bangladesh vivre dans la dignité n’est pas toujours facile mais y être malade est une épreuve inhumaine… !
Nous avons visité un hôpital public de la ville, et même en ayant une petite idée de ce que j’allais voir, je dois bien avoué que ce fut hallucinant… !
Les conditions dans lesquelles les gens sont hospitalisés sont épouvantables, je préfèrerait mourir dans la rue que de devoir y séjourner. L’absence d’hygiène est totale, le confort du patient inexistant, ne parlons pas de l’intimité du malade, une étable du fin fond de la Belgique est mieux entretenue !
Les infirmières (on nous donne un chiffre de 150… si en une heure j’en ai compter un douzaine je ne dois pas me tromper de beaucoup…) doivent faire face à un chaos indescriptible, elles ont droit au plus grand des respects car travailler dans de telles conditions relève non pas de la vocation mais du sacerdoce !
Ce que j’ai vu l’an dernier est ici multiplié par dix, le manque de moyen ne peut pas tout justifier, j’aimerais pouvoir comprendre comment les autorités laissent les choses se dégrader à ce point, mille questions me viennent à l’esprit, mais je n’ai, malheureusement, personne à qui les poser.
Cette visite qui restera longtemps dans mon esprit, prouve une nouvelle fois qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé, que pauvre et malade tout particulièrement dans les contrées défavorisées.
Alain.