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Chantier Damien Khulna 2009

21 juillet 2009

Articles Jour 23

Petit coucou d'Abu Dhabi où nous avons atteri il y a deux heures...

Tout va bien, même Camille qui a eu une fin de séjour un peu difficile, se porte mieux...!

Il nous reste quelques heures de vol avant de vous raconter notre belle aventure...!

A ce soir, peut-être.

Alain.

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20 juillet 2009

Articles Jour 22

Nous voila deja au dernier jour...

La journee d hier fut une nouvelle fois riche en visites, mais aussi tres longue et eprouvante car la chaleur et les embouteillages a l approche de Dhaka nous ont beaucoup fatigue...

Le resto italien  d hier soir et la grasse matinee d aujourd hui vont nous permettre de recuperer un peu d ernergie pour terminer ce voyage en beaute>

Nos bagages regorgent deja de cadeaux en tout genre mais nous ferons l impossible pour y caser encore nos achats du jour...

Willem nous offre, ce soir, l apero. Nous aurons ainsi l occasion de visiter sa maison situee non loin de l hotel.
Nous prendrons ensuite notre dernier repas ensemble avant de rejoindre l aeroport vers 3h du matin.

Un long vol (ou plus exactement 3 vols) nous attend pour revenir a Bruxelles ou nous arriverons vers 20h30, si le coeur vous en dit, nous serons content de vous y voir tous et toutes.

Meci de nous avoir suivi tout au long de cette formidable aventure...!

Alain. 

19 juillet 2009

Articles Jour 21

Bonjour à tous ! Le dernier week-end au Bangladesh! Je suis allé les chercher vendredi, partant de Dhaka à midi. Néanmoins qu'il n'y a que 230 km jusqu'à Khulna, je ne suis arrivé qu'à 11heures du soir ! La traversée du plus grand fleuve du Bangladesh (le Jamuna), avec une largeur de presque 10 kilomètres dans la saison des pluies, prenait trop de temps ! Le plus grand problème est que tous les voitures veulent entrer et sortir du vieux bac au même moment, et il n'y a personne pour coordonner le chaos habituel. Mais l' accueil était chaleureux : on m'attendait dans le jardin, avec le reste du vin rouge que j'avais envoyé de Dhaka.
Ce qui me frappait le plus était l'enthousiasme des Bengalis qui ont travaillé avec notre groupe ! Tous sont vraiment ravi d'avoir eu l'occasion de rencontrer les étudiants et leur prof sympa ! Ils expriment unanimement que c'était un groupe formidable, qui a eu un contact intense avec la population locale. Les enfants de l'hôpital manqueront les jeunes qui jouaient avec eux après un jour de travail dans l'hôpital de sœur Lorela ! Encore un coup de téléphone de la sœur qui me dit qu'ils ont vraiment travaillé beaucoup et qu'elle nous remercie de tout cœur. Le samedi on part vers Faridpur et je vois des larmes quand on parte... En route vers Faridpur on visite l'hôpital du gouvernement à Tungipara et le directeur-médecin gouvernemental nous explique que ses moyens sont très limités dans ce pays pauvre: il a à peine 5 taka ( 3 centimes d' Euro) par habitant pour gérer son hôpital. La différence entre la qualité des soins de l'hôpital où on a travaillé et cet hôpital-ci ne requérait pas d'explications... On visite encore la maison ancestrale avec sépulture du fondateur du Bangladesh, Mujibur Rahman, assassiné en 1975. Le dimanche on continue notre retour vers Dhaka. Mais d'abord on assiste à une séance de chanteurs Baul, qui ont composé des chansons sur la tuberculose. Notre présence attire une grande foule qui en tout cas connaîtra les symptômes primaires de cette maladie. On a encore l'occasion de visiter une usine de jute. Très intéressant, surtout comme le Bangladesh est le producteur principal de jute du monde. Et la soirée à Dhaka? Je parie que le groupe choisira un resto Italien au lieu de manger le riz avec la sauce de lentilles ! Willem. Bonjour tout le monde ! Alors que je suis en train d'écrire cette article dans l'hôtel gouvernemental de Dakha , je repense à tout ces moments uniques , et parfois durs que j'ai vécu durant ces 3 semaines. Le départ de l'hôpital dans lequel nous logions en fait clairement partie. En 2 semaines, nous avons noue des liens avec tous ces gens. Leurs sourires et leur générosité nous manquent déjà énormément. Tous ces enfants , ces femmes et ces hommes nous on permis de vivre des moments inoubliables mais aussi de nous montrer que malgré la maladie et la pauvreté il est possible de vivre en souriant. Cette grande famille nous a rappeler de grande leçons de vie, et nous ne les remercierons jamais assez pour tout ce qu'ils on fait pour nous. Je vous laisse car le boro boss me rappelle que nous devons descendre pour aller manger. Ce soir pasta et pizza au menu, Alain nous amènes dans un restaurant italien ! Victor.
16 juillet 2009

Articles Jour 18

Aujourd’hui, nous avons essayé de nous montrer plus motivés, en l’honneur de cet avant-dernier jour de chantier et ça a marché pour certains, comme nous avons pu le remarquer en découvrant avec horreur l’immense flaque de sueur après qu’Alain aie tordu son t-shirt (ne vous inquiétez pas, on a tout filmé !) Nos poumons sont devenus des réserves de poussière de plâtre, du moins les miens car les masques censés nous protéger m’étouffent plus qu’autre chose… Petite après-midi tranquilou plou-plou histoire de nous laisser ranger un peu nos chambres et commencer nos sacs, car demain nous serons trop pris par toutes sortes de « drink-party » auxquelles nous sommes conviés (donc, il va nous être légèrement difficile de vous écrire demain). YALAAH !CA PUE LA FIN ! (Des barres…) Ce soir, nous mangeons bangalis en bas, avec tous les gens de l’hôpital, espérons que nous aurons fais quelques progrès en matière de «on mange comme eux, avec les doigts ». Grosse baise, Aline.
16 juillet 2009

Articles Jour 17

Coucou, la journée se termine et je me rend de plus en plus compte que la fin du voyage approche à grand pas. Aujourd’hui debout à 7h45 (pour ma part) pour aller à Satkhira (visite d’un centre de développement). La route fut longue à l’allée mais l’ambiance était présente ! Surtout lorsqu’on est passé sur le chemin de la mort :D. Il n’y a vraiment qu’ici qu’on peut voir des routes pareilles, c’était une bute de terres sans bétons avec des bosses partout. Le pire : de part et d’autre de cette « route » il n’y avait que de l’eau ! On est donc tous sorti de la voiture pour la pousser avec l’aide de 5-6-7-8-9 (haha) bengalis. Ce fut un pur moment d’émotion !!! Je ne vais pas mentir certains moments de la visite était assez ennuyeux mais c’est très plaisant de voir qu’il existe, dans cette pauvreté, des endroits pour aider la population autant au niveau de l’éducation, du commerce équitable, de la santé,… J’ai vu un lieu magnifique, une salle de jeu pour les enfants avec des chevaux de bois et des dessins plein les murs. C’est tellement rare de ne pas les voir dans la rue. A notre retour on s’est arrêté dans un parc mais malheureusement dés que nous y sommes entré il a commencé a draché ! C’était marrant . Arrivés à l’hôpital Gaby, Wass et moi avons rejoint nos fidèles compagnons bengalis pour boire le thé . J’adore ces moments avec eux, ils sont tellement gentils et malgré leur pauvreté ils sont magnifiquement généreux… Et pour terminer un petit touche touche avec les enfants qui se révéla bien fatiguant . Mon confort ne me manque vraiment pas, le bor… et la saleté de cette ville fait maintenant parti de mon quotidien et n’est même plus choquant par rapport à Bruxelles. La seule chose qui me manque c’est ma famille et mes amies, le reste m’importe peu ( sauf peut-être le bolo de ma mamoun ). J’ai d’ailleurs peur de ce que je pourrai ressentir à mon retour en Belgique. P.S : Nous avons appris quelque chose aujourd’hui qui nous a tous terriblement choqué… Un des enfants avec qui nous sommes depuis 10jours nommé Jakia et que nous prenions pour un garçon est en réalité rien d’autre qu’une jeune fille de 8ans ! (Comme il a les jambes brûlés, il porte toujours des longs T-shirts avec une simple culotte et avec ses cheveux courts on ne pouvait imaginez que c’était un garçon). Le « Rishilpi Development Project » . 8h30, nous embarquons dans une petite camionnette, comme il en a plein dans ce pays, où le seul élément de sécurité est le klaxon… Pas les freins, la profondeur des dessins de pneus, les ceintures de sécurité, les essuies-glaces ou les clignoteurs, non non et encore non, le klaxon… ! Et nous voilà parti à l’aventure. L’ambiance est au top puisque nous faisons la visite annulée dimanche dernier et sommes exemptés de ce fait d’une dure journée de ponçage… ! L’ONG que nous visitons ce mercredi est un vaste projet de développement rural (voir lien sur le blog… !). Une fois de plus, nous devons constater qu’à partir de rien, on peut réaliser de grandes choses. Il y a 30 ans, un couple d’Italiens s’implante dans la région de Satkhira pour permettre aux plus démunis de relever la tête, aujourd’hui le résultat est extraordinaire ! Même si, comme le dit Katia, la présentation de notre guide n’est pas toujours très enthousiasmante, ce que nous voyons est unique : apprentissage du langage des signes pour sourds et muets, accueil des handicapés physiques et mentaux, artisanat au label « Fare Trade », garderie pour les enfants en bas-âges… Pendant plus de deux heures de visite en « banglais » (bonjour la concentration), notre hôte passe en revue la quasi totalité du site et du projet, sans oublier, après un délicieux repas, de nous faire passer par la boutique (business is business !). On à même droit à la photo de groupe pour mettre sur sa page facebook… ! Ma conclusion est toujours la même après ce genre de visite : quand dans ce pays, les autorités prendront leurs responsabilités ? Alain.
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15 juillet 2009

Articles Jour 15

Quelle…après-midi ! Aline, Alice, Gabrielle, Wassila et moi-même étions parties gaiement faire quelques emplettes de première nécessité (une jarre pour recueillir l’eau du puits, du tissus pour nous coudre des moufles etc) au Boro Bazar (espèce de grand souk local où l’on peut trouver de tout) lorsque tout d’un coup… nous nous surprenons à nous aventurer dans un ruelle sombre où notre guide Tomal nous emmène… Bien que prévenu de ce que nous étions sensé y trouver… nous fûmes réellement surpris ! Et c’est peu dire… Script : Nous sommes sur le pas d’une maison. Nous enlevons nos chaussures. Nous y entrons dans l’obscurité. Et lorsque nous sommes bien assis. Lorsque nos pupilles se sont habituées au noir. Nous voyons alors bien clair. Plus de doutes NOUS SOMMES DANS UN BORDEL ! Yalaaaaaa ! Quelle vision de fou ! En réalité j’exagère, pas pour la vision de fou, mais pour le bordel. En fait Tomal voulait d’abord nous montrer une ‘spécialité locale’, c’est à dire une maison qui renfermait 7 ou 8 hermaphrodites (à vrai dire on a pas vraiment chercher à savoir si c’était de vrais hermaphrodites ou des transsexuels mais tout ce que l’on sait avec certitude c’est que c’était vraiment étrange). Je m’explique, ils/elles arboraient tous des saris de femmes, avaient un corps bisexué, et avaient tous une vrai voix de mâle dominant (surtout l’espèce de matrone sur son lit qui commandait les autres). Mais on ne peut pas réellement dire que c’était une atmosphère malsaine, c’était juste terriblement étrange… surtout lorsqu’elles se sont mises à danser (là j’ai tranché pour le féminin) et à chanter. On était toutes à deux doigts du fou rire, non pas parce que c’était drôle mais parce qu’on était tellement surprises de tomber là-dedans. Par la suite Tomal nous a expliqué qu’elle vivaient recluses car c’était mal vu qu’elles se mêlent à la population de part leur différence. Le gouvernement les aide à se loger et à se nourrir car elle n’ont pas de véritable revenus (ne peuvent pas se marier ni travailler), et elles ne sont pas si mal vues par la population, qui fait parfois appel à elles lorsqu’un bébé naît (elles viennent alors lui faire une petite danse de la fécondité). Enfin bref, je pense que ça restera un des moments les plus étranges de nos vies. Camille.
12 juillet 2009

Articles Jour 14

La situation reste fragile… Ce dimanche, nous nous apprêtons à partir en excursion à Satkhira lorsque sœur Tekla nous arrête gsm à l’oreille. Elle m’annonce que la visite est annulée et me passe sœur Lorella. Un assassinat c’est produit en ville… le « bourgmestre » d’une des 24 communes de Khulna est mort et la police est sur les nerfs… Le crime est politique, il vaut mieux rester sur place et limiter nos déplacements aux alentours de l’hôpital Santa Maria, en attendant de voir comment la situation évolue . Quelques minutes plus tard Willem me confirme les événements et propose de reporter la visite à la semaine prochaine… ! Un dimanche calme s’annonce, il fait très lourd, l’averse tarde à tomber. Les jeux de société vont servir, on va se faire quelques parties de « bataille corse », de « uno », de « petits cheveaux »… ! Il est difficile à la démocratie de succéder au pouvoir des militaires, la corruption et la mafia règne. Bienvenu au Bangladesh, pays le plus O.N.Gisé au monde. Alain.
12 juillet 2009

Articles Jour 13

Samedi 11 juillet, nous voilà déjà à la mi-chantier. On ne vous en parle pas beaucoup de ce chantier, sans doute parce que nous sommes dans une de ses phases les plus ingrates. Deux nouvelles pièces à poncer par jour, des kilomètres de papiers émeri, beaucoup d’huile de bras et une lutte incessante contre la monotonie du geste… ! Mais comment oserions-nous nous plaindre quand on voit ce qui se passe dehors. Aujourd’hui chacun va récupérer des efforts de cette semaine à sa manière : certains commencent par dormir plus longtemps, d’autres repartent en visite ; écriture, lecture, sieste ou shopping seront au programme ; jouer avec les enfants de Santa Maria, palabrer avec les jeunes qui s’occupent des vaches et du potager ; prendre un peu de temps pour soi, chacun dans son coin. Car il ne faut pas négliger l’impact du décalage horaire, de l’éloignement, de la chaleur et de l’humidité, des odeurs et du bruit, des nuits à moitiés bonnes, du menu qui tourne en rond, de l’effervescence de la rue et du passage d’une langue à l’autre… ! C’est derniers jours, nous avons eu l’occasion de traverser, au fil de nos promenades, des endroits à peine imaginables : l’hôpital public, le Boro Bazar, le quartier de la gare, les slams à la sortie de la ville… Il nous faut faire le tri de nos émotions et le plein d’énergie, car demain nous verrons d’autres villes et d’autres campagnes, d’autres détresses et d’autres sourires, nous aurons d’autres photos à prendre et d’autres vidéos à faire pour vous raconter tout ça sans en perdre une miette. Alain. Bonjour, shubor obhad en bangla  La vie ici, à l’hôpital me plait de plus en plus. Aujourd’hui nous devions allé tous ensemble faire une tournée de préventions contre la lèpre et la tuberculose dans les bidonvilles. Mais comme tous les jours de la semaine nous avons dû nous levé de bonne heure, Gaby et moi avons pris l’immense décision de faire la grasse mat :D. Ca m’a fait beaucoup de bien de pouvoir me lever tranquillement sans que rien ne soit prévu. Avec ma pote de grasse mat (hoho petite blague, JOKEE ) on a été faire des courses (chips, bonbons, ballons pour les enfants, …) et on est rentré à notre domicile pour ne rien faire. C’était vraiment génial :D. L’après-midi a été comme toute les autres:inoubliables, en compagnie des enfants et des « ouvriers ». J’ai pris quelques minutes pour moi dans la matinée pour regarder tout ce qui m’entourais. Car cette ville va énormément me manquer… Au plus je passe du temps avec les habitants de l’hôpital, au plus je me dis qu’ils ne méritent pas d’être dans une pauvreté pareille, ils sont tellement gentils et bons mais malheureusement c’est comme ça et je ne pourrai rien y changer.( Heureusement des gens comme SISTER TEKLA sont là pour leur faire passé des moments à l’écart de tout ce bord… ). J’aime tellement les échanges qui se font entre nos cultures, leurs regards, leurs sourires, tout !!! Katia.
10 juillet 2009

Articles Jour 11

Aujourd’hui, difficile de se motiver tous pour le chantier… Poncer, poncer et encore poncer… Heureusement, nous avons quelques gants pour sauver ce qu’il reste de nos mains, et notre cher coach est toujours là pour pousser la chansonnette, son répertoire est plus que vaste !(« Il était un petit navire », « Jeanneton », « Elle me l’avait tout dit promis »…) Mais, le plus important de notre journée c’est la visite d’un hôpital du gouvernement. Cet hôpital était une véritable honte, comment peut-on permettre des choses pareilles ?! Comment peut-on qualifier cet hôpital de « gouvernemental » ? Aucun d’entre nous ne voudrait y rester plus de 5 minutes, et tous ces gens, n’ont pas le choix… Je suis rentrée dans cet hôpital, sachant plus ou moins à quoi m’attendre, car Alain, Alice et moi en avions déjà visité l’année dernière… Mais ce que nous avons vu là-bas est réellement révoltant ! Partout dans les cours (et même parfois dans les couloirs) de l’hôpital, des déchets. Des chats un peu partout dans les chambres, enfin les chambres, je devrais plutôt dire dans les immenses dortoirs sales et mal entretenus. Les couloirs remplis de gens installés à terre, avec leur baxter accroché là où ils peuvent, car il n’y a pas assez de place a l’intérieur. Des mouches sur les plaies, sur les bandages, les plâtres… Si quelqu’un a besoin de sang, il doit aller l’acheter dans le magasin en face, et s’ils doivent prendre des médicaments, on leur donne les premiers, puis ils doivent aller acheter le reste aux « pharmacies » situées également en face de l’hôpital ! Mais le plus invraisemblable, c’est que tous ces malades, toutes ces familles, SOURIENT ! Ils sont remplis de courage, ne se plaignent pas. Ils sont admirables. Prenons-en de la graine. Aline. Au Bangladesh vivre dans la dignité n’est pas toujours facile mais y être malade est une épreuve inhumaine… ! Nous avons visité un hôpital public de la ville, et même en ayant une petite idée de ce que j’allais voir, je dois bien avoué que ce fut hallucinant… ! Les conditions dans lesquelles les gens sont hospitalisés sont épouvantables, je préfèrerait mourir dans la rue que de devoir y séjourner. L’absence d’hygiène est totale, le confort du patient inexistant, ne parlons pas de l’intimité du malade, une étable du fin fond de la Belgique est mieux entretenue ! Les infirmières (on nous donne un chiffre de 150… si en une heure j’en ai compter un douzaine je ne dois pas me tromper de beaucoup…) doivent faire face à un chaos indescriptible, elles ont droit au plus grand des respects car travailler dans de telles conditions relève non pas de la vocation mais du sacerdoce ! Ce que j’ai vu l’an dernier est ici multiplié par dix, le manque de moyen ne peut pas tout justifier, j’aimerais pouvoir comprendre comment les autorités laissent les choses se dégrader à ce point, mille questions me viennent à l’esprit, mais je n’ai, malheureusement, personne à qui les poser. Cette visite qui restera longtemps dans mon esprit, prouve une nouvelle fois qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé, que pauvre et malade tout particulièrement dans les contrées défavorisées. Alain.
10 juillet 2009

Articles Jour 10

Troisième jour de chantier. Je vais faire simple : c’est un boulot de forçats… ! Du genre « damnés de la terre » (private joke to Bernie, Mike & Piet !) Nous nous étalons à présent sur un palier sur lequel donnent trois pièces et les toilettes, ainsi qu’un couloir où nous en sommes au deuxième local. Nous devenons expert dans l’art du ponçage, mais surtout dans celui du « suage ». Pour éviter l’overdose, nous faisons des tournantes dans l’équipe, et par groupe de deux ou trois nous accompagnons les équipes de prévention dans les bidonvilles ou assistons aux soins administrés aux lépreux. Le moral reste bon, et le travail avance au rythme des chansons d’Aline et des autres, des discussions surréalistes avec les ouvriers locaux, des noms d’oiseaux qui fusent quand la poussière vole et des éclats de rire aux blagues en tous genres (pas toujours de haut niveaux d’ailleurs !). Nous rentrons, en rickshaws, blanc comme des bonhommes de neige, ce qui attire encore plus l’attention des Bengalis à notre passage (comme si c’était nécessaire… !). Mais pas de soucis les pâtes de sœur Tekla nous remettent d’aplomb pour la suite de la journée ! Alain. Arrivés au Bangladesh et confrontés à une culture et un mode de vie différent, on est fatalement forcé de se poser certaines questions. Parmi lesquelles : le métier de ‘ponceur’ existe-t-il à part entière ? et si oui, quel est le taux de suicide dans la profession ? AU SECOUUUUUUUUUUUURS. C’est vraiment trop horrible. Le premier jour on faisait les fiers parce qu’on avait fini de poncer le tout grand hall, mais maintenant on régresse au fur et à mesure que nos pauses progressent. L’un dans l’autre c’est pas un si mauvais calcul, mais on évite juste que notre Boro boss (=le coach) ne s’en rende trop vite compte. Mais il semblerait que je noircisse quelque peu le tableau car on est toujours qualifiés de « very nice hard working » par les ouvriers locaux alors, bon, tout va bien. On espère tous seulement que sœur Lorella diversifiera les tâches (au pire on l’y obligera en…) Pour le reste on a pas à se plaindre, on a des journées bien remplies et tout le monde s’occupe bien de nous. Par exemple aujourd’hui nous avons fait une promenade sur un vieux marché (génial ! mais un peu moins génial sous 40°) accompagné par Thomal. Thomal est notre Willem de substitution, c’est un très chouette gars qui se débrouille pas mal en anglais et qui connais la ville comme sa poche… et il nous fait même des petites blagues (un vrai Willy quoi). Tout ça pour dire, ne vous en faites pas pour nous… On est très bien entouré ! Camille. Hellow, Journée très dur en émotion pour moi ! Tout d’abord comme d’habitude levé TROP TOT pour poncer. Rien de bien spécial à raconter mis à part que les voix de mes compagnons quand on travaille me motive. J’adore voir Victor et Aline faire leur mise en scène du roi lion et d’Aladin . Après avoir mangé on est parti avec notre guide Thomal voir un vieux marché. Et là… On passe à coté d’une gare et suddenly une femme folle, comme il y en a beaucoup ici, court derrière moi pour d’un coup sec me toucher la poitrine. LE CHOC ! J’ai eu une de ces peurs inimaginables j’en ai eu les larmes aux yeux tellement j’ai été surprise. Surtout que sur le moment j’ai direct pensé que c’était un homme qu’il allait m’enlever et tout.. Haha peut-être pas à ce point mais j’ai eu un stress de malade ! Le retour à l’hôpital était pas très agréable car je me sentais en sécurité nul part ! J’ai gardé cette boule en ventre toute la journée ! Katia
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Chantier Damien Khulna 2009
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